L’École de Cause freudienne se prépare par la voie d’une lecture méthodique et assidue, à la première Journée de la toute jeune Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée qui se tiendra à Bordeaux le 12 mars prochain.
Non sans impatience. Pourquoi ? Parce que toutes les réalisations de la psychanalyse appliquée (dispositifs institutionnels, journées d’études, conversations….) sont l’occasion de faire avancer la psychanalyse, d’interroger et de conceptualiser ce qui fait notre pratique aujourd’hui et de vérifier qu’elle n’est pas une « thérapeutique comme les autres » selon l’expression de Lacan. Des applications de la psychanalyse, il s’agit d’exiger « qu’elle soit psychanalyse, qu’elle ne cède pas sur être psychanalyse » selon l’orientation que J.-A. Miller en a proposée.
C’est le sens que Lacan donne au terme d’application : « La psychanalyse s’applique, au sens propre, que comme traitement, et donc à un sujet qui parle et qui entende. » La structure du sujet, la méthode et l’assise des résultats que la psychanalyse dessine y sont donc fondamentaux.
Le contexte utilitariste de notre époque, l’exigence de garantie nous ont conduits à mettre en évidence des aspects de notre pratique inaperçus ou peu explorés – réalité dialectique. Poussés à rendre raison de l’efficacité de la cure, nous avons mis en évidence, lors de la Conversation de Barcelone, le caractère fini, non interminable de la cure analytique et questionné chaque cycle (bref ou pas) de l’expérience dans sa complétude.
De conversations cliniques et politiques précédentes, au plus près de la pratique actuelle des institutions de la FIPA, ont été extraits les trois axes de la journée. Les présentes contributions de la commission scientifique (P. Bosquin-Caroz, Gil Caroz, P. La Sagna, E. Zuliani et moi-même) de cette journée les introduisent pour ouvrir notre appétit.
Et ce n’est pas tout.
L’Hebdo blog, deux semaines durant, porte ses projecteurs sur la psychanalyse appliquée. Lundi prochain, un numéro spécial CPCT.