L’association Cause freudienne Bourgogne Franche-Comté a le plaisir de vous inviter à son premier après-midi de travail dans l’Yonne le samedi 4 octobre prochain. Sous le titre « Mères idéales, mères réelles » nous mettrons à l’étude le thème des prochaines Journées de l’ECF. Le désir des cinq est dans le coup. Ils sont membres de l’ECF (Nathalie Georges-Lambrichs, Patricia Johansson-Rosen, Didier Mathey et Anicette Sangnier) ou de l’ACF (Karolina Lubanska) et ont des attaches familiales dans l’Yonne. Ils s’associent pour donner vie à une aventure auxerroise inédite en faisant une offre de travail orienté par l’enseignement de Jacques Lacan et de Jacques-Alain Miller : ils proposent des études psychanalytiques. À qui veut. Les mises sont faites ! Ils n’ont point d’idée du paysage intellectuel de l’Yonne. De ce point de vue, elle leur est une terre inconnue. Ils n’y vont pas en conquistadors mais en explorateurs. Y trouveront-ils de l’hospitalité ou seront-ils persona non grata ? La psychanalyse a-t-elle encore le droit de cité par ici ? Monsieur Guy Férez maire d’Auxerre leur ouvre grand la porte de la ville : il leur fait l’honneur non seulement de donner son patronage à l’événement, mais encore de venir l’ouvrir en personne.
Que veulent-ils ? Ils veulent rencontrer ceux pour qui le sujet de l’inconscient compte. Les entendre et se faire entendre d’eux. Ils veulent parier sur un malentendu créateur. Trouver pas tant une langue commune qu’une parole vivante…de celles qui portent à conséquence.
Sauront-ils parler sans se réfugier dans une « disance lacanienne » [1]? Sauront-ils transmettre ce qui ne se transmet qu’entre les mots ? Et non pas tant ex-cathedra ? Sauront-ils convertir le savoir troué en gay sçavoir ? Encore deux semaines…Seize personnes inscrites ! C’est avec elles qu’ils vont engager la conversation. Et avec quelques autres encore, peut-être…
PS : Une collègue m’a informée que les responsables administratifs faisaient de la publicité pour notre journée auxerroise. Moi, enthousiasmée, de lui répondre : « Les administratifs qui y mettent du leur ? Leurs noms ! ». En réponse, pas de noms, mais juste cette note : « En fait, voilà, plusieurs personnes souhaitent avoir une aide financière pour aller aux Journées de l’ECF. Les responsables leur font plutôt valoir la demi-journée d’Auxerre ». Bref, j’ai compris que « l’engouement » des administrateurs pour notre initiative est à la mesure de leur goût pour les économies ! Sur ceci, il me revient cette phrase tirée de la première partie de Faust :
– Qui es-tu donc, à la fin ?
– Je suis une partie de cette force qui, éternellement veut le mal, et qui, éternellement accomplit le bien ». Alors ? Vive les administrateurs !…
Sera ce qu’il sera. Pourvu que nous fassions ce que nous avons à faire.
[1] Miller J.-A., L’Orientation lacanienne, Le tout dernier Lacan, cours du 15 novembre 2006, inédit.