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Antigone, s’avançant seule et sans hésitation vers la mort, nous fait toucher du doigt la radicalité de ce que veut dire ne pas céder sur son désir.

Le mode de présence d’Antigone, que Lacan dit « tranchant », c’est le mode de présence du désir, du désir rendu visible, du désir en tant qu’il est au point même où la mort empiète sur la vie et qu’il y répond.

Là où Freud s’était appuyé sur le mythe pour construire une conception du désir à partir de l’interdit de ce qui s’y est accompli, Lacan cherche une épure du message d’Antigone.

Dans l’expérience analytique, en opposition à ce désir pur d’Antigone, Lacan indique que le désir de l’analyste, « n’est pas un désir pur.

L’artiste vit et travaille à Paris. Elle s’intéresse à la manière dont la technique influence nos croyances et modifie notre environnement, notre rapport au temps, nos interactions et nos émotions. Elle produit des textes, récits de science-fiction à partir de quoi naissent des pièces qui mêlent la sculpture et la peinture. Margot Pietri les agence de manière à créer des environnements qui évoquent des paysages artificiels et déboussolés, coincés entre un passé non digéré et un futur incertain. L’artiste travaille la surface des matériaux de façon à ce qu’elle prenne l’apparence du mouillé, du glacé, ou au contraire du déshydraté, montrant un environnement climatique déréglé. Les pièces feignent d’être technicisées. Elles laissent transparaître une désorientation et révèlent les traces d’une réorganisation de la société.