L’Hebdo Blog : Comme responsable des relations entre l’ECF et le palais des Congrès, pouvez-vous nous dire comment votre commission se prépare ? Quel type d’équipes avez-vous formées et comment travaillent-elles ensemble ? On imagine une véritable fourmilière qui bruit de désir !
Agnès Vigué-Camus : De petites fourmis qui circuleraient dans une grande horloge dont les aiguilles indiquent le temps qui nous sépare de ces journées. Une certaine fièvre règne car leur déroulement nous regarde de très près. Depuis plusieurs mois, trois commissions s’affairent, animées par Mariana Alba de Luna, Patricia Wartelle, Romain-Pierre Renou qui travaillent en lien étroit avec le comité de pilotage. Les interconnexions s’intensifient, alors que le jour J approche, entre Les étincelles accueillant le public, Les clins d’œil prêts à le guider dans les méandres du palais et la Commission hébergement, transport, restauration qui veille à l’acheminement et à la sustentation des corps parlants. Mais au-delà de ce mouvement intense, il y a le mystère du désir qui nous anime plus que jamais. Beaucoup de ceux qui ont été sollicités faisaient partie des commissions des J 45 et chacune, chacun a répondu « oui », dans un élan formidable. Un souffle qui répond au trou creusé par l’absence des journées qui n’ont pu se tenir l’an dernier.
H. B : Quelles orientations sont prises pour l’organisation ?
A.V.-C. : La psychanalyse intéresse le plus grand nombre et ces journées s’adressent à un public très large, tous ceux qui se sentent concernés par cette question complexe du regard, en phase avec l’époque. L’accueil concerne aussi les invités qui seront reçus à la séance plénière, le dimanche. Il s’agit de prévoir, pour eux, un cadre agréable pour que la conversation se déroule dans les meilleures conditions, qu’elle soit vive et enseignante. De petits détails comme un canapé confortable, sa couleur peuvent avoir leur importance… Je n’en dis pas plus sur ces hôtes illustres vous les découvrirez bientôt…
H. B. : Depuis quelques années des artistes nous fraient la voie en exposant, créant des happening ou illustrant le thème de nos Journées. En novembre, sans tout dévoiler, pouvez-nous nous dire si l’objet regard sera lui aussi saisi par des concepteurs d’images ou d’attrape-regard?
Sans dévoiler le fruit de ce travail afin de privilégier la surprise, disons qu’une réflexion est en cours pour utiliser l’architecture du Palais des Congrès. Il s’agira, par exemple, de faire quelque chose autour de l’œil de bœuf que chacun a pu voir lors des précédentes journées. Il y aura aussi deux installations de Philip Metz, artiste, pour qui l’objet regard est tangible à travers le dispositif d’attrape-regard qui happe le spectateur, le convoque en un « Viens voir ! » Ces mises en scène et ces installations rendront hommage au travail de Lacan sur le regard qui a toujours une dimension réelle, éprouvée par chacun de façon singulière. Le regard va monter sur scène au Palais des congrès les 5 et 6 novembre prochains, c’est l’un des paris de ces Journées.