Ludovic Sauvage vit et travaille à Paris, il conceptualise une pratique de l’installation où les images prennent forme par leur déconstruction dans l’environnement. Au fil de sa production, chaque geste les autonomise, elles deviennent tour à tour, moment, objet ou surface. À l’heure de l’hyper reproductibilité dématérialisée et de la fuite du sens, il construit l’amplitude de cette dissolution comme une tentative d’habiter l’envers de la représentation. Il infiltre l’image reproduite, découpée, imprimée, projetée. Issues de corpus anonymisés, les images chez lui participent d’une circulation des représentations dans l’imaginaire collectif. Le simulacre est étiré à la limite de l’abstraction. Des motifs stéréotypés, arrachés à leur contexte, génèrent une matière malléable et se transposent vers de nouvelles situations.