Nouvelle Série

Vivre repliés et en vase clos est une chose mais l’envahissement progressif de cet espace par une étrange présence en est une autre… un conte de Julio Cortazar est ici ré-ouvert à point nommé pour nous rappeler que nous ne sommes pas toujours maître en notre demeure !

Si la question de la mémoire traverse la littérature, elle est aussi au cœur de la psychanalyse qui fait résonner la nécessité de l’oubli pour l’être parlant. Jorge Luis Borges et la mémoire, incontournable référence.

Face à un excès de bruit, qui cherche à couvrir l’irruption d’un réel, savoir lire reste un choix. Lire pour saisir ce qui résonne en suivant la trace subversive de la lettre pour ne pas se laisser endormir. Stéphane Mallarmé inspire.

Et si cet Autre redoutable et rejeté se logeait au plus intime de chacun ? Une réflexion sur la haine de l’étrange... en nous.

Le lieu de consultation est-il hermétique ou poreux ? Jusqu’où laisse-t-on s’infiltrer la rumeur du dehors et les consignes de l’Autre dans un espace prévu pour en limiter les effets ?

Nos modes habituels d’échanges sont bouleversés : la voix et le regard, objets lacaniens par excellence en sont-ils modifiés ? Quelle est la nature du lien entre les objets a et la présence ?

Dans son cours du 15 mars 2000, J.-A. Miller a parlé de la séance analytique. Ce souvenir nous est revenu. Nous le remercions d’avoir donné son accord pour en publier ici des extraits.

La voix est un objet a, le regard aussi, mais passés au tamis des petits objets de la science, si plaisants et nécessaires, que reste-t-il du corps dont l’acte tire sa puissance ?

La présence des corps est sans aucun doute un principe de la psychanalyse, elle n’en est pour autant pas un standard. Évoquer la rencontre en présence, la subtilité est de mise.