Regards

Je n'oublierai pas ses lunettes teintées cachant son regard, et face à elle, un public de 3000 psychanalystes qu’elle a tenu à voir dans une salle éclairée.

Quand le sujet se laisse emporter par l’empire de l’image, le regard de l’analyste tel qu'abordé durant ces J46 reste un recours, un point de bascule possible que je n’oublierai pas.

Dans son livre Portrait d’après blessure, Hélène Gestern nous offre un témoignage de la forme que peuvent prendre les avatars de la pulsion scopique.

Plongée dans l'oeuvre de cette artiste surréaliste du XXe siècle qui a investi l’anagramme, le dessin et l’écriture.

Freud cherchait à se démarquer de la façon dont les scolastiques et les talmudistes abordaient les textes bibliques en faisant valoir que la vérité intéressant la psychanalyse appartient à un autre registre que celui de l’événement factuel.

« Attention, nomen, numen ! » B. This invitait par là ses collègues à ne pas se prendre au sérieux, à ne pas jouer ce que J. Lacan avait su si bien définir, en 1956, comme une Suffisance ou comme une Béatitude.

Durant trente ans, Jacques Lacourt a participé à cette expérience où la singularité a prévalu, faisant de l’expérience de Nonette quelque chose ressemblant à une mosaïque.

Un regard singulier sur le monde qu’elle habite est le sceau du savoir-faire de Sophie Calle, qu’elle transforme à son rythme en une extraordinaire œuvre d’art.

On approche ici le secret de la peinture, dans ce qui nous est là suggéré, ce passage juste avant de peindre et de s'engouffrer dans la toile, soit « ce qu'on ne voit pas quand on regarde un tableau ».

Comment faire avec un corps qui vit, qui jouit, qui encombre ? Que devient l'humain dans cette dissociation, cette recomposition ? Quelle place pour le sujet et pour l'amour dans une expérience scientifique de transplantation totale ?