Les Journées de l’Ecole de la Cause freudienne ont ceci de commun avec la première représentation d’une pièce de théâtre, que la surprise, jusqu’au jour J, reste intacte.
Les mois qui précédent l’événement, des indices pointent l’allure du contenu, mais la forme finale, personne n’en sait rien. Même les organisateurs, pourtant démiurges, ne peuvent deviner le tempo qui sera celui des Journées. La représentation sera unique. Pas de brouillon ni de répétition possible.
Dans les ACF, ce qui sera l’événement de l’Ecole s’interprète. On rêve, on tisse, on tâtonne. Le blog des J47 et la bibliographie sont des sources dans lesquelles on vient puiser de quoi nourrir notre appétit. Ainsi, les soirées préparatoires se construisent. En région, les organisateurs se font impulsifs. Les réseaux sont activés. On fait un pied de nez à l’impossible. Et les forces vives font des petits.
On songe au corps enseignant, aux amis de la psychanalyse, mais pas seulement. « Apprendre : désir ou dressage ? » Comment le diraient-ils, eux ? Par quel bout l’attraperaient-ils ?
Lorsqu’il est temps de trouver le lieu et que, par chance, le lieu est « hors-les-murs », les habitués sont un peu bousculés. Et c’est tant mieux. L’assise n’est plus la même ; Et l’adresse non plus.
Ce qui se dit trouve des résonances, parfois au-delà de notre champ.
De nouveaux fils se tissent. On assiste à un effet boule de neige, tout à fait revigorant, qui entraîne, sur son passage, de nouveaux venus.