Le 9 juin 2015, nous avons accueilli Philippe Lacadée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). À travers sa conférence, il nous a transmis ce qui, d’une psychanalyse vivante et vivifiante, permet d’interpréter les discours qui entourent l’adolescent dans la modernité.
Cet événement, organisé et préparé par l’ACF Île-de-France Ouest, a eu lieu dans un collège public, ce qui nous a permis d’accueillir des médecins, des infirmières, des psychologues scolaires, des éducateurs, des parents d’élèves et des étudiants en psychologie.
Cet exercice de transmission auprès de partenaires non psychanalystes a été fait dans une langue simple mais rigoureuse, qui renforce le lien de transfert à la psychanalyse tissé avec certains partenaires dans notre région d’Île-de-France.
À travers le thème des réseaux sociaux, nous avons mis au travail la proposition faite par PIPOL 7 de mesurer les conséquences de la victimisation généralisée aujourd’hui et de dégager les axes permettant d’introduire la question de la responsabilité.
Nous avons pu mesurer très rapidement les effets d’ouverture que cet exercice a provoqués, notamment à travers le projet de poursuivre la réflexion autour de cette problématique.
P. Lacadée, avec sa proposition de définir la période de l’adolescence comme étant celle où se produit « la crise de la langue articulée à l’Autre », a pu déployer la logique qui favorise l’engouement des adolescents pour les réseaux sociaux. À partir de ce point, une réflexion s’est amorcée sur l’importance de prendre appui sur le discours psychanalytique pour éclaircir la position à partir de laquelle l’adulte répond aujourd’hui à un adolescent, réponse qui pourra susciter en celui-ci un engagement dans son dire.
Cette façon de faire circuler les signifiants de la psychanalyse dans la cité est en elle-même une façon de répondre au malaise actuel à partir d’un discours et non d’une idéologie.