Résumer un Séminaire de Lacan est entreprise impossible – et l’objet en question perdrait de sa substance d’être enfermé en quelques lignes. D’autant que la force du Séminaire tient à une énonciation. C’est pourquoi L’Hebdo-Blog ne vous propose ici que des propos préalables pour entrer dans ce Séminaire et la mise en lumière de jalons pour le lire.
Trois scansions sont ici présentées, touchant de près aux conséquences d’un nouvel abord de la vérité en psychanalyse. D’abord, le passage d’un Séminaire à l’autre, de La Logique du fantasme à L’Acte psychanalytique : dans l’interstice, le statut de l’inconscient se trouve réarticulé, se nouant autrement à la vérité et au savoir, au point qu’il s’agisse du passage d’un inconscient à un autre. Ensuite, puisque le « destin de la psychanalyse est lié à celui de la science1 », est interrogé l’écart que Lacan esquisse entre les deux. Il en va de la place faite au savoir en tant qu’il s’élabore d’être pris dans le lien du sujet à l’Autre. Enfin, il est question de la fin toujours singulière d’une analyse et de la destitution du sujet supposé savoir qui dévoile alors une vérité, l’objet a. C’est dans ce mouvement que se loge le ressort du passage au psychanalyste2. Ces trois points s’offrent comme des mises en perspective du Séminaire. À suivre.
Romain Aubé
[1] Miller J.-A., « Lacan au futur », intervention lors de la rencontre « Lacan au présent », 10 février 2024, inédit.
[2] Cf. Lacan J., « L’acte psychanalytique. Compte-rendu du Séminaire 1967-1968 », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 375.